Ecrire ou mourir

Mots d'un inconnu

Frises de solitude.
Mots vitrifiés.
Je cogne sur la vitre et c’est mon poing qui casse.
L’écran autour enserre mon souffle.
Dans cet écran, je n’ai plus besoin de corps.
Un banc d’eau sur les yeux, je suis le regard du tissu, la vision de la soie.
Je mens à mes propres mensonges.
Je ne suis que des signes noirs, une graphie mécanique, une âme numérisée.
Je regarde vers la mer, loin.
Solitude binaire.
Flux reflux.
Zéro un.
Je me souviens de l’amour.
Je me souviens d’avoir eu des mains.
Je me souviens d’avoir été aussi grande que la mer et d’avoir brillé dans le ciel.

Une simple panne de courant et je n’existerai plus.

(Mots griffonnés sur un bout de page et dont je ne retrouve pas l’auteur)