Ecrire ou mourir

Roulez vieillesse

Juste un tremblement. Juste un sourire. Juste une pensée qui s’envole. J’écoute et je vole à ces lèvres ridées quelques mots, des bribes de phrases.

Qu’est-ce c’est qu’une âme ? Une branche avec des toiles d’araignées tout autour. Réflexion … Nous devenons tous vieux, c’est ma satisfaction. Une satisfaction comme une autre. Sourire, souvenir … Il a toujours été là, à tenir ma main, tous les jours, dans mes pensées depuis 1978. Soupir, douceur … Ce n’est pas de rester belle qui importe, c’est de rester supportable. Badinage, espoir … Je suis en grande vacances depuis si longtemps. Rire, mémoire.

Il y a aussi le côté sombre. Les AVC, les absences, les familles en lambeaux. Mais tout ceci n’a pas sa place ici ce soir. Je ne veux garder que ces images incroyables de vie de ceux à qui je ressemble un peu déjà. Les souvenirs deviennent ce que les vieux en font. T’as bien raison Jacques … les miens sont si beaux et tant d’autres sont encore en germe. Espérance.

Entre images difficiles et paroles d’espoir, il y a comme un air de java, des réminiscences d’un ailleurs, d’un avant que nous avons tous connus. Un bout d’arbre avec des toiles d’araignée tout autour … ou bien comme disait Simone de Beauvoir « La peur de ne plus être là pour consoler l’autre de ne plus être là ».